Nous y voila, on passe deux ans à préparer un projet, et puis un jour il arrive et ça passe trop vite.
Alors ça y est, la première tranche est déjà mangée...
Objectif:
Se rencontrer et donner un premier cadre au projet de spectacle lié à la capitale de culture, programmé le 2 juin 2012, en parcourant l'univers des possibles lié à nos particularités, désirs, possibles et différences afin de donner de la matière à écrire à l'auteur... et vérifier notre compatibilité.
En clair ?
Une semaine de travail avec tous les participants de l'aventure pour mettre à l'épreuve collective les univers de chacun. Faut dire que je ne les connaissais "ni des lèvres ni des dents". A peine avais-je lu l'auteur, mais nous avons tous été choisis et rassemblés par la même personne.
Nous avons donc défriché pendant 4 après midi d'improvisation, une idée soumise par l'auteur, à la découverte de la marionnette et des résonances qu'elle pouvait avoir sur le projet. Vaste responsabilité pour moi de leur faire découvrir à la fois mon univers mais aussi les particularités de la marionnette pouvant servir au mieux une idée de départ.
On a tout essayé, avec les moyens du bord, on a manipulé des corps, des bâtons, des fenêtres, des couvercles de casserole, tout ce qui nous passait par la main et même des vrais marionnettes (celles à moi...)
Et puis chacun est reparti chez soi, avec des notes plein son cahier, et nous attendons maintenant la proposition d'écriture de Jacinto Lucas Pires, l'Auteur.
C'est assez flippant, qu'a-t-il retenu et sélectionné de ce qu'il a vu, des propositions que j'ai faites, de l'univers trop restreint que j'ai pu laisser entrevoir ? Est ce qu'on peut travailler et écrire dans ce sens là?
Je ne l'ai encore jamais fait... J'ai peur que les images que nous avons créées oriente trop son écriture vers un marionnettisation déjà figée, celle de notre expérience commune, alors que j'espère pouvoir rencontrer un texte qui ait une cohérence intrinsèque dénué d'obligations marionnettiques.
Un texte qui au contact de la marionnette prenne un chemin et une résonance inattendue, surprenante.
Que la marionnette naisse par le sous-texte et ne soit pas un prétexte.
La marionnette peut tuer le texte si les deux racontent la même chose, si la marionnettisation sert le premier degrés et non pas ce qui est a révéler grâce à sa distanciation particulière.
Il serait préférable que l'on aboutisse à tout à fait autre chose que ce que nous avons imaginé de prime abord, quitte même à ce qu'il n'y ait pas de marionnettes du tout, cela ne me gène pas, cela voudrait dire que nous avons su trouver une route a part entière exigée par le propos et non pas que le propos se coule aux nécessités de ma présence. Je crois mon univers plus vaste que ces morceaux de tissus à tête de bois et autre latex de service dont j'adore toutefois me servir.
J'aimerais
- que l'auteur soit surpris de ce que la marionnette fait résonner d'inattendue et de non révélé dans son texte.
- pouvoir encore faire des propositions nouvelles au metteur en scène, même si elles chamboulent totalement notre idée de départ et aboutisse à autre chose de plus cohérent.
- que les comédiens prennent grand plaisir à découvrir le jeu avec la marionnette, les vieilles querelles ont la vie dure, même chez les jeunes.
Voila, les doutes de la création livrés sur un plateau... et ça va me tenir jusqu'en mars.
Il faut croire que j'aime ça.
Je vous embrasse.
Alors ça y est, la première tranche est déjà mangée...
Objectif:
Se rencontrer et donner un premier cadre au projet de spectacle lié à la capitale de culture, programmé le 2 juin 2012, en parcourant l'univers des possibles lié à nos particularités, désirs, possibles et différences afin de donner de la matière à écrire à l'auteur... et vérifier notre compatibilité.
En clair ?
Une semaine de travail avec tous les participants de l'aventure pour mettre à l'épreuve collective les univers de chacun. Faut dire que je ne les connaissais "ni des lèvres ni des dents". A peine avais-je lu l'auteur, mais nous avons tous été choisis et rassemblés par la même personne.
Nous avons donc défriché pendant 4 après midi d'improvisation, une idée soumise par l'auteur, à la découverte de la marionnette et des résonances qu'elle pouvait avoir sur le projet. Vaste responsabilité pour moi de leur faire découvrir à la fois mon univers mais aussi les particularités de la marionnette pouvant servir au mieux une idée de départ.
On a tout essayé, avec les moyens du bord, on a manipulé des corps, des bâtons, des fenêtres, des couvercles de casserole, tout ce qui nous passait par la main et même des vrais marionnettes (celles à moi...)
Et puis chacun est reparti chez soi, avec des notes plein son cahier, et nous attendons maintenant la proposition d'écriture de Jacinto Lucas Pires, l'Auteur.
C'est assez flippant, qu'a-t-il retenu et sélectionné de ce qu'il a vu, des propositions que j'ai faites, de l'univers trop restreint que j'ai pu laisser entrevoir ? Est ce qu'on peut travailler et écrire dans ce sens là?
Je ne l'ai encore jamais fait... J'ai peur que les images que nous avons créées oriente trop son écriture vers un marionnettisation déjà figée, celle de notre expérience commune, alors que j'espère pouvoir rencontrer un texte qui ait une cohérence intrinsèque dénué d'obligations marionnettiques.
Un texte qui au contact de la marionnette prenne un chemin et une résonance inattendue, surprenante.
Que la marionnette naisse par le sous-texte et ne soit pas un prétexte.
La marionnette peut tuer le texte si les deux racontent la même chose, si la marionnettisation sert le premier degrés et non pas ce qui est a révéler grâce à sa distanciation particulière.
Il serait préférable que l'on aboutisse à tout à fait autre chose que ce que nous avons imaginé de prime abord, quitte même à ce qu'il n'y ait pas de marionnettes du tout, cela ne me gène pas, cela voudrait dire que nous avons su trouver une route a part entière exigée par le propos et non pas que le propos se coule aux nécessités de ma présence. Je crois mon univers plus vaste que ces morceaux de tissus à tête de bois et autre latex de service dont j'adore toutefois me servir.
J'aimerais
- que l'auteur soit surpris de ce que la marionnette fait résonner d'inattendue et de non révélé dans son texte.
- pouvoir encore faire des propositions nouvelles au metteur en scène, même si elles chamboulent totalement notre idée de départ et aboutisse à autre chose de plus cohérent.
- que les comédiens prennent grand plaisir à découvrir le jeu avec la marionnette, les vieilles querelles ont la vie dure, même chez les jeunes.
Voila, les doutes de la création livrés sur un plateau... et ça va me tenir jusqu'en mars.
Il faut croire que j'aime ça.
Je vous embrasse.